mardi 1 août 2017

Zhen Wu - Le Guerrier réalisé



Zhen Wu (Le Guerrier Réalisé) ou encore Xuan Wu (Le Guerrier Sombre)
Il s'agit d'une divinité importante du panthéon taoïste. Il est le gardien du Nord et des monts Wudang dont il est la divinité tutélaire.
En tant que "Guerrier Parfait", il est également considéré comme la divinité principale de nombreux pratiquants d'arts martiaux.
Dans l'astrologie chinoise, en tant que déité gardienne du Nord, ses animaux représentatifs sont la Tortue et le Serpent.
Il est aussi intéressant de mentionner que l'élément qui est associé au "Guerrier réalisé" taoïste est l'Eau, ce qui n'est pas si surprenant si l'on se rappelle de cet extrait du Tao Te King :

"Parmi toutes les choses du monde, il n'en est point de plus molle et de plus inconsistante que l'eau, et cependant, pour briser ce qui est dur et fort, rien ne peut l'emporter sur elle.
Pour cela rien ne peut remplacer l'eau.
Ce qui est faible triomphe de ce qui est fort ; ce qui est mou triomphe de ce qui est dur.
Dans le monde, il n'y a personne qui ne connaisse (cette vérité), mais personne ne peut la mettre en pratique."

dimanche 23 juillet 2017

[EURASIA AIKIDO] Nébi Vural à Monaco - 1 et 2 Juillet 2017

Le 1 et 2 Juillet avait lieu à Monaco le premier stage de Nébi Vural dans la principauté. Sa réputation internationale le précédant, il était hors de question pour moi de rater ce stage. Un stage ne constitue en général qu'un aperçu de la pratique d'un enseignant, cela est d'autant plus vrai quand la pratique d'une personne est aussi riche que la sienne, néanmoins on ne repart jamais de ces stages les "mains vides", loin de là pour peu que l'on soit concentré et "réellement" présent.


(Les (très belles) photos de cet article ont été réalisé par David Barral de l'AS Monaco Aikido)



C'est avec sa casquette de l'académie de Police Turque que Nébi est arrivé au dojo du Stade Louis II. Comme je le mentionnais dans l'introduction de ce compte-rendu, Nébi est une personne qui s'est forgée une solide réputation auprès des pratiquants d'Aikido mais aussi des professionnels de la sécurité comme la police ou l'armée. Morihei Ueshiba, notamment à ses débuts, enseignait également à des militaires, Gozo Shioda quant à lui, formait la police anti-émeute de Tokyo. Alors que l'Aikido est aujourd'hui en perte de vitesse dans le monde et particulièrement en France, il est rassurant de constater que certains experts continuent d'entretenir des liens forts avec le monde de la "Sécurité" ou que d'autres parviennent à faire venir à leur stage des pratiquants de disciplines autres que celles de l'Aikido.

Venons en à présent au stage à proprement parlé !


Kata-dori men-uchi

Le cours du Samedi matin a été consacré à l'étude de diverses techniques sur l'attaque Kata-Dori-Men-Uchi et notamment Ikkyo. Nébi est une personne qui m'a paru accordé une place importante aux détails dans son enseignement. Position du pied (souvent sur celui de l'adversaire ^^), façon de saisir le poignet et à quel moment précis le faire etc... Ce qui n'a fait qu'augmenter la richesse du cours.



Celui-ci fait également partie des rares personnes à vous montrer par l'exemple ce qu'il attends de vous dans le cas d'un passage de grade selon votre grade. Cela signifie qu'il va vous montrer comment un Shodan doit faire Ikkyo, comment un Nidan doit faire Nikkyo etc... Selon les critères de son école Eurasia Aikido certes, mais on peut noter à quelle point l'approche de Nébi se démarque des critères vaseux et obscurs qui régissent de nombreux passages de grade en France


"Ça, c'est niveau débutant"

Le cours de l'après-midi quant à lui était consacré à l'attaque Ryote-Dori. Nébi a particulièrement insisté sur le manque de contrôle qu'avaient les Tori sur Uke la plupart de temps. Il nous a ainsi exposé tous les moments d'une technique durant lesquels Uke pouvait reprendre le dessus et les astuces pour éviter cela. "Si vous faites cela comme ça, c'est bien mais c'est niveau débutant parce que lui, il peut facilement revenir sur vous".

Tenchi-nage, Ikkyo, Shihi-nage mais aussi des techniques d'étranglement, voilà ce qui était au programme de ce Samedi après-midi.


Irimi Atemi

Tanto Dori

Nébi Vural est également connu pour ses enseignements sur le couteau. Celui-ci a notamment écrit un article très intéressant de l'Aikido Magazine (Hors-série du magazine Dragon) consacré au sujet.
Comment saisir correctement un tanto, comment orienter la lame, etc... Nébi a vraiment repris les bases avec nous et cela était vraiment très enrichissant.
Nous avons étudié durant cette matinée de nombreuses techniques de désarmement et d'immobilisation, pour certaines assez éloignées des techniques "habituelles" mais qui ont rendus le cours que plus intéressant.




Nébi Vural, un corps, une parole et un esprit acéré

Comme je le précisais, ce stage constituait ma première rencontre avec Nébi Vural. Lorsque que je l'ai vu, j'ai tout de suite était marqué par son regard vraiment transperçant. Peut être comprendrez-vous de quoi je parle en regardant les très belles photos de David Barras que j'ai réutilisé pour cette article.
Il s'agit aussi d'une personne extrêmement généreuse et avenante dans son enseignement. Que ce soit en astuce ou en explication du "Pourquoi fait-on ainsi", même sur un stage de seulement trois demie-journées, la somme d'information que j'en retire est vraiment importante.
Il est vrai que certains professeurs sont plus généreux que d'autres. Comme nous le disait Nébi, certains ne le sont pas, pas par mauvaise volonté, mais parce qu'ils ne savent simplement pas pourquoi les techniques sont faits de telles façons et n'ont ainsi pas d’explications à donner... La volonté de Nébi à transmettre son expérience pour palier à cela est ainsi vraiment palpable.
Que ce soit dans sa technique ou dans sa personnalité, Nébi Vural est une personne pour qui on ne peut avoir qu'un immense respect.

Comme toujours à Monaco, l'ambiance du stage était des plus studieuses et des plus souriantes et comme je le disais dans un précédent compte-rendu, ce que l'on retire d'un stage ne s'arrête en généralement pas au tatami. Ce stage n'a pas fait exception à la règle.

Je remercie une fois de plus l'équipe de l'AS Monaco Aikido pour l'organisation à chaque fois au top, leurs sourires et leurs bonnes humeurs.



mardi 27 juin 2017

[KISHINKAI AIKIDO] Leo Tamaki à Rives du 25 au 28 mai 2017

C'est à Rives, dans le dojo de Simon Gousseau, que je me suis récemment rendu pour assister à un nouveau stage de Leo Tamaki. Pont de l'ascension oblige, le stage durait cette fois-ci quatre jours ! J'ai déjà évoqué le travail de Leo Tamaki sur ce blog dans mon compte rendu sur le stage que celui-ci avait donné à Monaco il y'a maintenant plus d'un an. Entre révision des bases et approfondissement, ce stage a constitué un formidable occasion pour moi de prolonger l'étude du Kishinkai Aikido.

Comme pour mes précédents compte-rendus, je ne cherche pas ici à être exhaustif. Je me permettrai également de rappeler que ce compte-rendu n'est que le reflet de ma propre compréhension des techniques et principes étudiés. Sur ce, commencons.

C'est après une (longue) matinée de route que j'arrive dans la "région" grenobloise et plus précisément, à Rives. 14h, début du premier d'une série de six cours.





Le kissaki, le point qui guide le corps

C'est avec les armes qu'a débuté le stage, et plus précisément,le bokken. Nous avons alors pratiqué un exercice souvent proposé par Leo visant à favoriser le placement de la conscience dans le kissaki (extrémité tranchante du sabre). Placer l'esprit en un point n'est déjà pas en soit un exercice facile, le placer en un point extérieur à notre corps l'est encore moins. 

Comme je l'avais expliqué dans mon précédent compte-rendu, le placement de la conscience dans le kissaki prends à contre-pieds de nombreux arts martiaux qui insistent sur le placement de la conscience dans le bas ventre. Le placement de la conscience dans le "Centre"/"Hara"/... a généralement pour visée à générer stabilité et puissance. Si cela peut être important dans certaines techniques de frappes ou de projection, autant dire que ce sont deux caractéristiques qui n'ont pas vraiment d'utilité dans le maniement des armes... Encore plus dans le maniement du sabre. Pourtant le placement de conscience dans le kissaki est une notion dont je n'avais jamais entendu parlé avant de rencontrer Leo.

Même si je pratique cet exercice plus régulièrement, il n'empêche qu'il reste à chaque fois difficile. Beaucoup d'élément sont à prendre en compte en même temps et ont été exposé par Leo :
- Garder la conscience dans le kissaki (comme je l'ai expliqué au dessus)
- Faire un sorte que ce soit celui-ci qui guide le corps et non l'inverse.
- Faire un sorte que le mouvement du corps et du sabre se termine au même moment.
- Ne pas être ancré dans ses talon sans pour autant perdre l'équilibre.
On se retrouve donc dans une sorte de léger déséquilibre permanent mené par la pointe de son sabre a effectué un mouvement en apparence simple mais au multiple composante.

Et en pratique qu'est que ça change ? 

Concrètement placer sa conscience dans le kissaki, de ce que j'ai pu en ressentir, permet de réduire considérablement le temps entre lequel la coupe est initiée et lequel elle est portée. Il n'y'a ainsi pas de phase de "déclenchement"de la coupe à proprement parler, juste le sabre qui monte et qui descends.
A cela s'ajoute un autre avantage, celui de ne pas être soi-même coupé avant d'avoir portée notre coupe. (Et si on est coupé malgré tout, au moins avons nous pu délivrer notre coupe nous aussi !)

Nous avons ensuite pratiqué différents exercices avant tout pour but d'améliorer notre attaque au sabre avec et sans partenaire pour incorporer ce principe du kissaki ainsi que d'autres principes comme la vitesse constante.
Tout cela a pu être mis en pratique dans différents types de maki otoshi.

Ce sont ces idées que nous avons déclinés sur différentes techniques en fin de cours et notamment sur Ikkyo avec une attaque Shomen-Uchi.


Développer la sensibilité 

Sensibilité et arts martiaux peuvent apparaître initialement comme deux éléments opposés. Pourtant la sensibilité me semble être une qualité indispensable... Encore plus lorsque l'on pratique une discipline où nous sommes censés utilisés la force de notre adversaire.
Une bonne partie du cours du Vendredi matin était donc dédiée à son développement. Nous avons donc pratiqué plusieurs exercices qui avaient en commun de se faire les yeux fermés. Nous avons tous cinq sens, mais nous avons aussi tendance à largement privilégier la vue. Cela a pour conséquence que nos autre sens seront moins développés. C'est la même chose pour un aveugle qui, naturellement, va développer son audition au delà de celle d'une personne voyante. C'est ainsi naturellement que ces exercices nous mettent plus à l'écoute de notre corps et de celui de notre partenaire.

Nous avons donc décliné ce mode de travail (avec les yeux fermés) sous quatre forme :
- Le premier consistait à maintenir le contact avec son partenaire alors que celui-ci était en mouvement.
- Pour le deuxième nous devions être uke et recevoir les techniques de Tori en ayant les yeux fermés
- Pour la troisième, c'était la personne qui avaient les yeux fermés qui réalisaient les techniques
- Le quatrième était de loin le plus difficile. Cela consistait à esquiver des frappes pouvant venir de n'importe quelle direction et selon n'importe quel angle toujours en maintenant les yeux fermés afin de développer la lecture d'intention. Intuition ? Instinct ? Autre chose ? Il est difficile pour moi d'expliquer comment cela fonctionne, encore plus par écrit. Néanmoins je peux vous garantir que cela fonctionne. Certe le taux de réussite n'est pas de 100% et ce taux varie grandement selon les personnes. Là encore cette qualité me semble indispensable à développer si l'on veut être au bon endroit au bon moment (Ma-Ai). Je ne peux que vous inviter à faire vous même l'expérience.



Retour aux armes.

Le cours du Vendredi après-midi était dédié à l'étude du Jo. L'approche du Jo a été alors la même que celle du bokken où la conscience devait être placé dans l'arme et non dans le corps.
Pour appliquer ce principe nous nous sommes dans un premier temps entraîné sur de simples Tsuki au Jo. L'arme guidant le corps c'était donc le Jo qui initiait l'attaque puis le corps qui suivait. Pour reprendre notre place, c'était l'inverse, on recule son corps et l'arme suit. Cela peut être déstabilisant au départ mais pourtant il s'agit à mon avis d'une façon plus logique de faire.

Il s'en est suivi l'étude d'un enchaînement basique au Jo puis l'étude de différente forme de Maki-Otoshi. Ce quatrième cours s'est clôturé avec des Jo Nage.


Ikkyo

Nous avons commencé le cours avec des exercices semblables à ceux de la veille au matin visant à développer la sensibilité. Dans la manière dont je l'ai ressenti, il s'agit d'un bon moyen de se détendre pour le cours qui va suivre. C'est sur Ikkyo que s'est principalement focalisé le cours en question, tout d'abord sur des saisis (en katate) puis sur des attaques comme Shomen-Uchi. La manière qu'a Leo de faire Ikkyo est assez singulière (dans le sens que je n'ai jamais vu quelqu'un d'autre le faire de cette façon).

Tout d'abord dans le cas de la main saisi, celle-ci est dans un premier temps abandonné à l'adversaire. Mais ce qui change c'est que cette force est prolongé en passant par dessus l'adversaire dans le but de le "tasser" sur lui même en quelque sorte.


Il ne s'agit pas d'une vidéo du stage de Rives mais de celui de Valence dans le dojo de Germain Chamot qui a eu lieu peu de temps avant. Je vous partage cette vidéo car on voit bien les ikkyo que j'ai essayé de décrire tant bien que mal juste au dessus. Cette vidéo fait également ressortir l'exigence tout comme la bienveillance qui sont deux caractéristiques que j'ai retrouvé dans les tous stages de Leo auxquels j'ai participé jusqu'à présent.


Le Samedi après-midi

C'est principalement sur le sabre que s'est focalisé le cinquième cours de ce stage. La mise de conscience dans le kissaki en était une fois de plus un des principes centraux. Nous avons étudier différents enchaînements sur différents attaques (à la tête et à la jambe).

Parmis les techniques abordées donc, il en était une qui consistait à saisir directement le sabre de son adversaire avec sa main pour créer une ouverture. La saisi du sabre est un élément assez surprenant lorsque l'on voit cette technique pour la première fois, mais quand on pousse l'analyse, on voit bien que ce n'est évidemment pas par sa lame que le sabre est saisi. Je peux vous assurer qu'il s'agit d'une technique qui, en situation, est très efficace de part la surprise qu'elle génère.


Uchi-Kaiten Sankyo et Sutemi pour conclure le stage.

Quand Leo nous a dit que nous allions travailler uchi-kaiten sankyo, j'ai été très curieux de savoir quelle était son approche de cette technique qui me paraît être une de celle les plus difficilement applicable en situation parmi l'éventail des techniques d'Aikido.
Le point "critique" est celui où l'on fait dos à son partenaire avant de l'amener au sol. C'est un moment où l'adversaire peut se restabiliser et porter une contre-attaque difficilement évitable du fait de notre position.
La réponse proposée par Leo est, du moins dans ma compréhension de celle-ci, de "sacrifier" sa verticalité en se courbant légèrement en arrière pour maintenir la pression/oppression sur votre adversaire pendant que vous effectuez la rotation. Cette façon de faire a aussi l'avantage que l'on se retrouve en fait porté sur l'avant et sur notre adversaire lorsque l'on termine notre rotation plutôt que d'avoir tout son poids dans les talons.

De là nous avons vu différentes finitions... Immobilisation, étranglement et comme dit dans le titre de sous-chapitre,  sutemi. Je n'ai jamais étudié les sutemi c'est pourtant un travail que je trouve très intéressant particulièrement en tant que Kaeshi-Waza (Contre-techniques). Je peux en tout cas vous confirmer que la plupart des pratiquant d'Aikido Kishinkai y ont régulièrement recours pour vous contrer ! :p


Des techniques et des rencontres

Les stages sont des temps de travail particulier et qui ont leur spécificité par rapport à un cours "régulier" dans notre dojo habituel. Mon but dans les stages est donc en priorité d'engranger le plus de notions et principes avant de retourner au dojo.
Mais en plus de cela, les stages sont aussi très souvent une occasion de faire de belles rencontres. Et ce fut une fois de plus le cas pendant ce stage. Ce fut l'occasion de revoir certaines personnes que je connaissais déjà et que j'apprécie mais aussi de rencontrer de nouvelles personnes avec qui je suis heureux d'avoir pu faire connaissance. Toutes ces personnes m'ont beaucoup apporté, sans doute plus qu'elles ne le pensent...
Ces stages ont ainsi également un aspect ressourçant, le genre de stage dont vous partez avec la gnak de vous entraîner encore, encore et encore...

Je les en remercie ici et vous remercie pour votre lecture.





lundi 10 avril 2017

Yi-King et arts martiaux : Les animaux du Bagua




J'aimerai vous présenter ici rapidement le système des animaux du Bagua de la tradition taoïste.


Introduction au Bagua et au Yi-King :

Bagua signifie littéralement "Huit trigrammes". Il existe deux types de Bagua. Le Bagua du "ciel antérieur" et le Bagua du ciel "Postérieur", ou encore le Bagua "à priori" et "à posteriori", ou encore le Bagua "inné" et "acquis".

- Le Bagua antérieur est la représentation d'une harmonie parfaite entre toutes les choses qui existent. Il est parfaitement équilibré et est immuable. C'est en quelque sorte le schéma à origine de l'Univers.
- Le Bagua postérieur quant à lui est par essence issu du mouvement, issu des interactions entre les choses. Il n'est pas équilibré puisqu'il est le mouvement. C'est en quelque sorte l'Univers tel qu'il est, changeant.

Voici une image représentant les deux bagua:




Au centre se trouve, le Bagua du ciel antérieur et autour le Bagua du Ciel postérieur.
Mis l'un sur l'autre, deux trigrammes forment un hexagramme. En faisant tourner le Bagua du ciel Postérieur autour du Bagua du ciel antérieur, vous obtenez 64 possibilités d'hexagrammes. Et ces 64 possibilités représentent... le Yi-King, le Classique des Changements.


Si vous pensiez que le Yi-King était un gros livre, vous vous trompiez. Même si le Yi King a donné lieu à la rédaction d'une multitude de commentaires, vous en avez  son intégralité sur la photo ci-dessus.

Dans le taoïsme, et en respect avec le principe des Trois Trésors (Plus d'info : ICI), il est coutume de dire que là où l'astrologie est l'étude du Ciel, le Feng Shui, celle de la Terre, le Yi-King quant à lui représente l'étude de l'Homme. On comprends ainsi l'intérêt millénaire qu'ont eu les artistes martiaux pour le Yi-King. Le Yi-King est à la fois fois un traité de Médecine et un manuel de Guerre, tout dépends de la manière dont on l'aborde et ce que l'on y cherche.


Les huit animaux du Bagua:

Nous avons donc vu qu'il existait 8 trigrammes, chacun des trigrammes représentant un aspect de la réalité et dont la somme aboutit à un équilibre. Que ce soit avec les Berserkirs (guerriers-fauve de l'Europe du Nord) ou encore les animaux-totems amérindiens, l'homme s'est très vite rendu compte de la façon dont le fait de s'identifier à un animal permettait de décupler ses aptitudes au combat. C'est dans cette idée que les guerriers d'une époque très ancrée dans le chamanisme, ont commencé à établir une méthode d'entraînement adapté à chacun selon son corps et sa personnalité en se basant sur les enseignements du Yi-King.

Voici à quoi ils ont abouti



Source : Daoist plant and animal magic - Jerry Alan Johnson



Chacun des animaux/trigrammes est donc associé à un type de physique, de pensées, d'émotions etc...
Voici un aperçu des caractéristiques des animaux pour vous y retrouver et déterminer le ou les animaux qui vous correspondent le mieux:

NB : L'animal nommé en chinois Qi Lin est un animal mythologique dont vous pouvez trouvé une représentation juste en dessous. Il est classiquement traduit dans les langues occidentales par Licorne et c'est par conséquent ce terme que j'utiliserai ici



Qi Lin


Tout d'abord sur l'aspect physique:
- Charpenté et puissant : Lion / Ours
- Rapide - Agile - Petit : Licorne / Singe
- Grande envergure -Elancé : Dragon / Serpent
- Moyennement charpenté : Phénix / Faucon

Pour ce qui est de la manière de combattre :

Le Lion :
Associé à la force et à la vitalité. Le lion compte sur sa détermination, son agressivité et son explosivité pour prendre très rapidement le dessus sur son adversaire. En plus des frappes "écrasantes", il aura souvent recours aux blocages articulaires enfin d’asseoir sa domination sur l'adversaire.

La licorne:
La licorne est une créature douce et réceptive. Sa souplesse et sa disponibilité physique en fait un adversaire extrêmement imprévisible. Elle est aussi maîtresse des esquives et de la contre-attaque. Elle aura préférentiellement recours à des frappes peu puissante mais extrêmement précise qu'à des techniques de combat rapproché.

Le serpent:
Le serpent a une apparence froide et passive. Il sait parfaitement exploiter toutes les ouvertures de son adversaire et y mobiliser toute sa puissance en un instant. Le serpent est souple à l'extérieur mais fort et solide à l'intérieur. Il fait appel à toute sorte d'attaque le plus souvent ondulé ou fouetté, des frappes le plus souvent.

Le faucon : 
Le faucon est un combattant qui traque sa proie. Toujours en alerte et observant son adversaire continuellement. La vitesse et la surprise sont deux caractéristiques de ses attaques. Là où le serpent préférera les attaques en pic, le faucon préférera les attaques en "hachoir" sur son adversaire, comme si ses ailes étaient semblables des lames aiguisées.

Le dragon :
La grande force du dragon est sa polyvalence. Son corps peut en un instant passer du souple et relâché à un état inflexible et incisif. Le dragon affectionne particulièrement les mouvements giratoires durant lesquels les coups et projections s'abattent sans relâche sur son adversaire. Sur le plan émotionnel, le dragon associe arrogance et empathie.

Le phénix :
Le phénix utilise lui aussi les mouvements giratoires. Il est le maître de la spirale et combat à la façon d'une tornade là où le dragon sera plutôt semblable au tonnerre. Il sait utiliser la force de son adversaire pour augmenter la puissance de sa propre spirale et ainsi augmenter la puissance de ses attaques. Au combat, le phénix est audacieux, confiant et déterminé.

L'ours:
L'ours est un expert pour complètement déraciner son opposant avec ses attaques. Il aura plutôt tendance à attendre les attaques de son adversaire pour porter ses contre-attaques dévastatrices. Telle la montagne, impassible et ferment ancré, l'ours doit faire preuve de patience au combat pour faire exploser sa puissance quand l'adversaire est le plus vulnérable.

Le singe :
Le singe est agile et utilisera toute sa malice pour tromper son adversaire.  Au combat, il est très mobile, presque bondissant et attaque certains points très précis du corps. Par ces attaques répétées et rapides, le singe cherche à décourager et à user son opposant  petit à petit. Le haut de son corps est ainsi très souple, mais son centre et ses jambes restent forts.


Il faut retenir que ces associations n'ont cependant rien de fixe. Une personne avec un physique petit et agile peut tout à fait se battre à la façon d'un lion, et une personne au gabarit plus imposant peut se battre à la façon d'une Licorne. Le tout est avant tout de se connaître. De savoir où l'on se trouve à un instant "t" et la direction que l'on souhaite prendre. A partir de là, l'animal sert simplement de guide. L'image d'une plante qui grandit le long d'un guide (justement) me paraît tout à fait adapté.




Et après ?

Comme je l'ai mentionné, le Yi-King contient l'enseignement du combat. Alors étudiez la manière dont interagisse entre eux les trigrammes et vous saurez comment tiré le meilleur parti de chaque situation. C'est un travail long, basé sur la compréhension et l'exploration du monde et de soi-même. Une travail où théorie et pratique s'entremêlent. A chaque instant


Deux remarques pour finir:

Un risque est ici, celui de la sur-spécialisation. N'oubliez pas que chaque façon de combattre a ses points faibles et que plus vous travaillez un animal plus vous vous appropriez ses forces mais plus vous devenez vulnérables face à un  type de combat complémentaire au vôtre. Les maîtres taoïstes après des années de pratique accèdent à la maîtrise de chacun des animaux et sont ainsi capable d'utiliser la façon de combattre la plus appropriée selon l'adversaire.

Pour finir, le but de ces archétypes reste de ne plus avoir y recours. Les animaux vous permettent ici de vous dépasser, d'accéder à une forme plus efficace de vous-même au combat, de briser certaines entraves. Savoir accéder à cet état sans passer par les animaux est la véritable maîtrise, la maîtrise qui découle de la compréhension du monde et de soi même. 
Un excès d'identification aux animaux peut s'avérer nocif et, à terme, bloquer votre progression.

A bientôt sur Aoandon !

dimanche 30 octobre 2016

Aoandon se met à l'Histoire !



Depuis quelques temps déjà, à chaque fois que je dois me rendre dans une librairie ou une bibliothèque j'en profite pour voir quels ouvrages portant sur la Chine sont à disposition des lecteurs. Si ceux portant sur le bien-être sont légions, il en est bien différemment pour la philosophie, la religion et l'histoire... Tous les rayons que j'ai eu l'occasion de voir sur ses sujets respectent un schéma comparable que voici ;
- Au moins cinq éditions différentes du Tao Te King
- Deux éditions des Entretiens de Confucius
- Des ouvrages de vulgarisation visant au bien-être, notamment sur le Yi King

L'étude d'une discipline chinoise (arts martiaux, médecine, philosophie, ...) représente pour tout Occidental un très grand défi. En effet pour cela, il faut étudier ces disciplines avec le "regard" d'un chinois et non celui d'un occidental, et, soyons clair, cela est très difficile tant la civilisation chinoise est différente de la nôtre. Pour acquérir cela, il faut s'orienter vers les auteurs universitaires de sinologie tel que Marcel Granet, Anne Cheng, Henri Maspero, etc... et dont les ouvrages désertent invariablement les rayons de nos librairies...

Il y a donc plusieurs éléments que j'aimerais développer sur ce blog en plus des articles habituels. Notamment l'histoire, la politique (au sens large), la religion et la philosophie. Car peut-on vraiment comprendre la pensée Confucéenne sans connaître la politique exercée sous la dynastie des Zhou ? Peut-on cerner la portée du Tao Te King sans connaître la période des Automnes et Printemps ou la période des Royaumes Combattants ? Peut-on comprendre la médecine traditionnelle chinoise sans comprendre les symboles et notions qu'elle utilise ?
Il n'est pas nécessaire de comprendre pour réussir mais c'est nécessaire si l'on recherche la maîtrise. C'est en tout cas ma manière de voir les choses et c'est ma quête.

Les prochains articles porteront donc avant toute chose sur l'histoire de la Chine afin de pouvoir remettre en contexte toute notion qui sera abordée ultérieurement sur ce blog.


J'aimerai conclure cet article par cette citation de Simon Leys (un autre sinologue) qui ouvre l'ouvrage d'Anne Cheng : "Histoire de la pensée chinoise" :

"Du point de vue occidental, la Chine est tout simplement l'autre pôle de l'expérience humaine. Toutes les autres grandes civilisations sont soit mortes (Égypte, Mésopotamie, Amérique précolombienne), ou trop exclusivement absorbées par les problèmes de survie dans des conditions extrêmes (cultures primitives), ou trop proches de nous (cultures isla-miques, Inde) pour pouvoir offrir un contraste aussi total, une altérité aussi complète, une originalité aussi radicale et éclairante que la Chine. C'est seulement quand nous considérons la Chine que nous pouvons enfin prendre une plus exacte mesure de notre propre identité et que nous commençons à percevoir quelle part de notre héritage relève de l'humanité universelle, et quelle part ne fait que refléter de simples idio-syncrasies indo-européennes. La Chine est cet Autre fondamental sans la rencontre duquel l'Occident ne saurait devenir vraiment conscient des contours et des limites de son Moi culturel."


mercredi 12 octobre 2016

[Interview] Dr Jerry Alan JOHNSON





Le docteur Jerry Alan Johnson est une référence mondiale dans les différents domaines que sont les arts martiaux internes, le Qi Gong médical et la magie Taoïste. Il est aujourd'hui à la tête du Tian Yun Gong (Le Temple du Nuage Céleste) qu'il a lui même fondé en tant qu'Abbé Supérieur de l'école des Maîtres Célestes de Longhu Shan en Chine. Véritable pionnier dans l'importation de la médecine chinoise traditionnelle et du Qi Gong médical aux Etats-Unis, et notamment de son impact dans la prise en charge de différents cancers avec des effets scientifiquement observés, il est également le fondateur de l'International Institute of Medical Qi Gong, un organisme visant à l'enseignement et la transmission de cette sagesse et de ce savoir-faire millénaire.


Sites : 
Arrow Daoist Magic/ (eng)
Arrow Qi Gong Medical (eng)
Arrow boutique - librairie (eng)
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PERSONNEL :

Arts martiaux, soins, mysticisme, comment en êtes-vous venus à ces disciplines ?


Toutes ces disciplines faisaient à l’origine partie de mon Entraînement de Kungfu Chinois lorsque j’ai commencé à étudier le Combat Shaolin Mizongquan au milieu des années 1970s. Dans le Système de Combat Shaolin que j’ai appris, nous avons ajouté ll’utilisation du “Si Gongli Fangfa” (les “Quatre Méthodes d’Attaque”) du Combat Chinois ; elles sont composées de Da (Frapper), Ti (Coup de pied),  Shuai (Prises et projections) et Na (Mesurer et Contrôler).

Quand j’étudiais le Système des Sept Étoiles de la Frappe Shaolin (frapper avec les mains, les coudes, les épaules, la tête, les pieds et les hanches), et le Système des Sept Etoiles de Qin-Na (verrouiller les doigts de l’adversaire, ses poignets, ses coudes, épaules, cou, genoux et chevilles), j’ai aussi appris la Traumatologie Martiale.

Au cours de cet Entraînement spécial à la Traumatologie Martiale, j’ai acquis des connaissances sur le Qi et sur la Stagnation du Sang ; ainsi que la manière de  créer et disperser ces obstructions internes à l’intérieur des tissus corporels. Beaucoup des applications du Massage Tui Na que j’ai apprises se concentrent sur la manipulation des tissus externes, et l’ajustement propre des muscles et tendons requis pour ré-équilibrer une circulation du Qi (énergie) anormale à l’intérieur du système musculaire du corps. Mon Sifu (maître, enseignant, ndlr) explique qu’à l’origine “Tui Na” a été développé principalement pour corriger un mauvais alignement des os et muscles du corps causé par des blessures physiques; et que c’était essentiel pour tous les Maîtres d’Art Martiaux Chinois d’étudier cet Art du Soin spécifique.
Juste après ça, mon enseignant m’a appris Jie Gu (la configuration du squelette), qui est l’art d’ajuster les os et ligaments dans le but de débloquer et libérer le Qi piégé et le sang situés dans les jointures du corps. Alors que j’étudiais ces talents uniques, j’ai aussi appris comment appliquer des médicaments de soins  externes utilisant certains vins aux herbes chinois. Puis on m’a appris la Thérapie de Ventouse et Saignée, utilisée pour traiter les entorses aiguës accompagnées d’une importante stagnation du Qi et du sang.

Avec ces entraînements spéciaux comme fondation, j’ai commencé l’étude du Système Wudang des Arts Martiaux Internes, qui est souvent considéré comme un des enseignements les plus mystiques de l’ancienne Magie Chinoise populaire, et la magie taoïste basée sur le chamanisme. Comme mon Sifu Shaolin était également un maître en Magie taoïste de l’Étoile Polaire et de Taijiquan de style Yang, elles ont également fait partie de mon entraînement originel après avoir  terminé mon apprentissage Shaolin.


Quels évènements durant votre cheminement vous ont marqué le plus et pourquoi ?


Si je comprends correctement la question, vous voulez en savoir plus sur mes accomplissement spécifiques, et la signification de ces entraînements. Je vais donc diviser ma réponse en quatre catégories principales.

Ayant étudié les Arts Martiaux depuis plus de cinquante ans, je suis internationalement reconnu comme Grand Maître du Combat Shaolin Mizongquan, ainsi que pour différents styles d’Arts Martiaux Internes Taoïstes Wudang (nommés Baguazhang and Taijiquan) ; et je suis certifié Maître Instructeur pour de nombreuses Associations d’Arts Martiaux Chinois aux Etats-Unis, à Taiwan et au sein de la République Populaire de Chine. En raison de l'apprentissage précédent de mon professeur, cet enseignement fondamental a ouvert la porte m’ayant permis d’étudier la médecine chinoise et le mysticisme Taoïste..

Ayant étudié la médecine énergétique chinoise depuis plus de quarante ans, je suis l’un des rares non chinois à être Grands Maîtres, Docteur Cliniciens et Professeur de Médecine Chinoise Traditionnelle reconnu internationalement ; j’ai été nommé  Docteur en Médecine Chinoise Traditionnelle (D.T.C.M.) à Beijing par le Ministère de la Santé de la République Populaire de Chine en 1995. Je suis reconnu à la fois en Chine et en Occident comme l’autorité Américaine en matière de Thérapie de Qigong Médical ; et j’ai participé à des comités Nationaux et Internationaux pour promouvoir la pratique de la Médecine chinoise Énergétique. Ces connexions importantes m’ont permis de rencontrer plusieurs grands maîtres, dont les enseignements et entraînements ont formés la fondation de l’écriture de tous mes livres

En tant qu’Auteur et Praticien dévoué, j’ai écrit plus de trente-trois livres d’instructions, comprenant cinq livres portant sur les arts martiaux internes et le Bagua Zhang; six livres de cours par correspondance sur le Qi Gong et le Nei Gong, onze manuels cliniques sur la Thérapie de Qigong Médical et onze manuels d’instructions sur l’ésotérisme de la mystique Taoïste. A ces manuels pratiques s’ajoutent vingt-cinq DVD dont huit d’Arts Martiaux et dix-sept de Thérapie de Qigong Médical.

En tant que Prêtre, je réside en ce moment au Tian Yun Gong en tant qu’Abbé supérieur (Le Temple du Nuage Céleste) situé à Monterey en Californie, et j’ai reçu mon Ordination officielle et été licencié comme Prêtre Taoïste Zhengyi, au Monastère des maîtres célestes de Longhu Shan en Chine en 2005. En tant qu’Abbé Sénior, car j’ai également étudié par extension la mystique Chrétienne, l’ancien Chamanisme Taoïste ainsi que les pratiques ésotériques chinoises Bouddhistes pendant plus de quarante-cinq ans, je considère le Temple davantage comme un “Établissement d’Enseignement” que comme une Organisation Religieuse. Son but premier étant d’assister et éduquer ceux qui s’intéressent à l’étude des Enseignements Martiaux, Médicaux, et Mystiques Chinois dans un objectif de transformation personnelle; et d’aider ces personnes à appliquer ces connaissances en vue de leur propre évolution spirituelle, indépendamment de leurs croyances religieuses actuelles.


Quelles sont les personnes qui vous ont le plus influencées dans votre parcours ?


Les personnes qui ont le plus influencé ma vie (et pourquoi), sont les suivantes :

Influence en Arts Martiaux Chinois : D’abord Sifu John Staples, qui a été mon premier Enseignant de Shaolin Kungfu.  Il m’a enseigné des méthodes de combat très efficaces à mains nues et avec des armes. Sous sa discipline stricte, j’ai appri le coup des Sept Étoiles (les mains, les coudes, les épaules, la tête, les pieds et les hanches), et le contrôle des Sept Étoiles (verrouiller les doigts de l’adversaire, ses poignets, ses coudes, épaules, cou, genoux et chevilles), Attraper et Jeter, la Frappe des “Chanel Piont”, et les Points de Paralysie, avec un accent également porté sur l’étude des anciennes pratiques de soin associées à ces compétences de combat spécifiques, dont la thérapie Tuina, la thérapie An Mo (soin des viscères), l’Herbologie et la Traumatologie Martiale, spécialisées dans la construction de poudres diverses à base de minéraux et de plantes, des teintures et des élixirs. Il m’a aussi fait connaître les pratiques de Qigong Martial Chinois, la théorie de la Médecine Chinoise, les entraînements d'Alchimie Taoïste, le Fengshui ésotérique Taoïste, l’Astrologie Chinoise et la magie populaire Taoïste spéciale associée au combat ésotérique de l’ancienne école Taoïste de l’Etoile Polaire.

On pourrait également rajouter à cette liste Sifu Michael Alan Brown, Sifu Bin Kai Lee, Sigu Bing Fei Lee, Sifu Joe Crandall et Sifu John Fei. Ces importants instructeurs m’ont tous initié aux enseignements ésotériques profonds avec les Arts Martiaux Chinois Internes ; particulièrement au entrainements de Gigong Martial (Compétences énergétiques) et au Shengong (Compérences spirituelles), Nei gong Martial (Compétences Internes), La Ceinture D’Or (Chemise de Fer), Paume de Concassage, Paume Vibrante et des applications martiales ésotériques variées utilisant le Corps, l'Énergie et l’Esprit.

Influence en Médecine Chinoise : cette partie concerne Dr. Hyun Huh, avec qui j’ai étudié la Médecine Enérgétique Chinoise pendant plus de trois ans (de 1978 à 1981), qui gère une clinique en Acupuncture et Herboristerie pendant plus de 40h par semaine. Tous les jours, Dr. Huh pouvait manger avec moi, et me questionner sur chaque patient qu’il avait traité le matin-même. Il posait toujours des questions comme les symptômes manifestés dans chaque cas, leur syndromes, et les raisons pour lesquelles leur traitement spécifique avait été choisi. Même si j’avais déjà étudié la Médecine Chinoise, les points d'acupuncture, les thérapies de saignées, de  ventouses, Moxa, et le soin par les plantes avec mon enseignant Shaolin, ce fut Dr. Huh qui m’a initié aux utilisations et applications cliniques d’émission de l'Acupuncture, les saignées, les ventouses,, Moxa, les thérapies d’émission du Qi, ainsi que la prescription d’exercices d’auto-régulation, les massages Qigong thérapeutiques, le soin par le son, Tuina et An Mo (massages Chinois), la thérapie Gua Sha, le placement des Os et les points de canal, l’éducation nutritionnelle et l’assemblage de Thés et Soupes à base d’Herbes, les teintures, les vins, les huiles, les baumes, lotions, compresses, poudres et pilules.
Même si j’ai eu plusieurs bons professeurs de Médecine Énergétique Chinoise, à la fois aux Etats-Unis et en Chine ; ce sont Sifu John Staples et Dr. Hyun Huh qui furent dans ma vie  les plus influents dans l’aide qu’ils m’ont apportée pour devenir un soigneur.

Influence en Mystique Taoïste: il faut compter Sifu John Staples (mon premier professeur de Kung Fu Chinois), qui a aussi été disciple de la Magie de l'Étoile Polaire taoïste ésotérique, et maître de la Famille Yang Taijiquan, tout comme mon premier professeur de Tao Porte du Dragon : Steve Cook, qui a également été Pasteur Assistant à l’Eglise Pentecôtiste  et mon mentor personnel à la fois en Tao et en Mystique Chrétienne pendant de nombreuses années.

Cette liste inclut également Lama lar. Il m’a initié aux anciens enseignements d’applications de Nyingma Bouddhiste, des traditions tantriques ésotériques; ainsi qu’à de nombreux Mantras (incantations), Mudras (Sceaux avec les mains), et à la Géométrie Sacrée (Motifs d’image énergétique) qui sont généralement associés à la Mystique Bouddhique ésotérique.


Quand les gens entendent parler de taoïsme, la plupart pense à la quête de l’immortalité. Est-ce là le but suprême du taoïsme ?


Cela dépends vraiment de la personne à qui vous vous adressez. Il y’a de nombreux types de prêtres taoïstes dans ce monde, et leur entraînement, leurs capacités, leur personnalité tous ces éléments peuvent grandement varier d’un individu à un autre. Par exemple (de 1993 jusqu’en 2011) j’ai continuellement fait l’aller retour avec la Chine où j’ai visité les monastères de Beijing, Jiangsu, Jiangxi et de la province de Henan où j’y ai souvent étudié la médecine énergétique chinoise, le mysticisme taoïste ésotérique et les arts martiaux internes avec autant de Maîtres que j’ai pu. Chacun cependant, avaient leurs propres interprétation et compréhension de ce que siginfie de “Marcher en Harmonie avec le Tao”. Je crois que la réelle quête de l’immortalité se trouve dans l’éveil de l’Ame éternelle (ndlr : Shen Xian) qui réside dans la compréhension de pourquoi celle-çi se réincarne sur Terre.


ARTS MARTIAUX


Que recherchiez-vous au travers des arts martiaux à vos débuts ? Et aujourd’hui ?


Au milieu des années 60, j’ai tout d’abord commencé mon entraînement aux arts martiaux par le Judo de style Kodokan où j’ai été initié à diverses applications combatives comme des immobilisations, des prises et des projections.
Dans le début des années 70, j’ai débuté l’étude du karaté Okinawa “Goju Ryu”. Ce qui d’abord attiré mon attention sur le karaté d’Okinawa était le fait que lorsque j’ai grandis, un fils de militaire qui vivait dans mon quartier m’avait donné quelques notions de Karaté Shotokan qu’il avait lui même appris de son père, un Marine. J’étais donc enthousiaste à l’idée d’être en mesure d’apprendre officiellement un système de Karaté complet plutôt que de simplement apprendre différents types de coup de poings et coups de pieds.
J’ai ainsi commencé l’étude de l’Okinawa Goju Ryu à raison de deux soirs par semaine où j’ai appris différentes sortes de Katas, d’exercices et d’applications ainsi que le maniement des armes de mon Sensei de Karaté. Durant un an à apprendre et à m’entraîner tous les Mardi et Jeudi soirs à mon lycéen je m’entrainais également avec mes frères du Karaté tous les Lundi, Mercredi et Vendredi sur un terrain de Squash. Là nous nous entraînions aux katas, aux combats et aux maniements des armes pendant deux heures.
Après plusieurs années d’étude, j’ai obtenu ma ceinture marron de Karaté Goju Ryu d’Okinawa. J’ai ensuite soudainement changé pour apprendre le Kung Fu Shaolin Mizongquan dans les fins des années 70 après avoir combattu avec un incroyable pratiquant du style de la Mante Religieuse de Shaolin. Il est important de comprendre qu’à cette époque, je n’étudiais pas les arts martiaux dans le but de gagner des ceintures de couleurs mais pour devenir un meilleur combattant dans le but de me protéger moi et ma famille.
Le style de combat que j’ai appris dès lors avec Maître Shaolin était à la fois brutal et cruel, et les applications étaient les plus vicieuses que j’ai étudié de toute ma vie. Cependant, c’est suite à cet entraînement que me sont venues certaines techniques de guérison, ce qui m’a mis sur la voie pour devenir un docteur de médecine traditionnelle chinoise.
J’ai compris que tout arrivait pour une raison. Les arts martiaux ont été pour moi une voie importante qui a été essentiellement utilisée pour m’amener vers la spiritualité.



Bagua Zhang, Tai Chi Chuan, Xing Yi Quan, tous sont réputés être des arts martiaux dits “internes”. Où se trouve la limite selon vous entre un art martial dit interne et un art martial dit “externe” ?


Je considère que lorsqu’ils sont enseignés correctement, tous les Arts martiaux doivent répondre à l’objectif de la self-défense. Une fois, j’ai demandé à l’un de mes Maîtres chinois lequel était le meilleur : Les Arts martiaux taoïstes internes de Wudang ou les arts martiaux externes bouddhistes de Shaolin ? Le grand Maître m’a regardé, m’a sourit puis m’a dit : “ Eh bien, les deux te tueront - Mais le combattant de Wudang aura un peu plus d’énergie après ça…"

La véritable division entre ces deux grands systèmes résident dans l’entraînement à l’alchimie interne (Nei Gong) que le combattant taoïste traditionnel étudiera dans le cadre de la transmission de maître à disciple. Par exemple, dans le système Shaolin, un étudiant apprends à se battre rapidement et peut devenir efficace en combat en un cours laps de temps. Cependant dans le système de Wudang bien que l’étudiant apprenne des applications de self défense, les trois premières années se focalisent sur le Nei Gong. L’établissement de racines et d’une structure correcte, se déplacer avec énergie et vibration et se déplacer de façon intuitive. Une fois tout cela acquis, l’attention sera porté sur la maîtrise des aptitudes combattantes de l’étudiant.



Dans vos livres et DVD traitant des arts martiaux, vous accordez une place toute particulière à l’ancrage. Comment maintenir cet état dans un combat ? Est-ce que le manque de mobilité associé à l’ancrage n’est pas problématique ?


Il est tout à fait possible de se maintenir ancré au cours d’un combat. Par exemple, à la fois dans le Baguazhang et le Taijiquan, on trouve des enseignements spécifiques visant à aider l’étudier à maintenir son ancrage (Le dragon d’Eau) ou à se mouvoir rapidement tout en déplaçant ses “racines” (Le Dragon des Nuages) tout en pratiquant ses différents enchaînements. Il existe aussi des techniques d’ancrage spéciales pour les enchaînement s’effectuant avec deux partenaires.
On m’a enseigné de toujours avoir des racines solides au moment de porter un coup à son adversaire. Sans cette puissante connexion avec le sol, vos frappes seront bien plus faibles et pas aussi dévastatrices. Pensez aux boxeurs occidentaux, il peut rapidement glisser sur le sol puis, quand il porte son coup, immédiatement refaire tomber son poids dans le sol et libérer une puissance dévastatrice simplement parce qu’il a appris à s’enraciner tout en frappant.  


De quelle façon les arts martiaux peuvent-ils améliorer nos compétences en soins et en magie taoïste ?


Ces trois systèmes se nourrissent entre eux. Nous avons trois corps, un Corps Physique - Un Corps Energétique - Un Corps Spirituel. Le Corps Physique est en correspondance avec le Dantian inférieur (la composante physique de l’entraînement) ; Le Corps Énergétique est en correspondance avec le Dantian médian ( régissant les techniques respiratoires et la composante énergétique de l’entraînement) ; Et le Corps Spirituel en correspondance avec le Dantian supérieur (Les techniques du Coeur et de l’Esprit).
Si vous apprenez les arts martiaux d’un enseignant qui a été correctement entraîné, alors cet enseignant doit vous ouvrir à chacun de ces enseignements et vous permettra de développer votre Clairvoyance et vos capacité de perception. Ce développement de l’intuition et des perceptions est nécessaire à tous artistes martiaux, à tous guérisseurs, à tous mystiques.  Car ces capacités connectent énergétiquement un combattant à son adversaire, un guérisseur à son patient et un mystique aux différents royaumes spirituels.


QI GONG MEDICAL


Tout le monde peut-il devenir docteur en Qi Gong médical ?


Oui, avec un entraînement correct, tout le monde peut devenir un Docteur en Qi Gong médical. Avec certaines personnes cependant, cela prendra un peu plus de temps que d’autres pour maîtriser certaines aptitudes, plus particulièrement quand il s’agit des aptitudes à projeter le Qi, à la perception intuitive et aux diagnostiques énergétiques. La raison est que certaines personnes ont leurs différents corps mieux harmonisés entre eux que d’autres.  


Vous avez travaillé durant votre carrière avec de nombreux Oncologues. Quelle est la place du Qi Gong médical dans la prise en charge de patients atteint de cancer ?


Oui, durant la période où j’étais engagé à plein temps dans la pratique clinique du Qi Gong médical, j’ai travaillé avec de nombreux Oncologues car ils avaient accès à du matériel de diagnostic grâce auquel ils pouvaient vérifier que la tumeur s’était dissoute ou avait complètement disparue.

Plus récemment ma spécialité était d’utiliser le Qi Gong médical dans le traitement du cancer. Par conséquent, en ce qui concerne l’oncologie, et je peux vous le dire sans aucun doute, le Qi Gong médical est excellent dans le traitement des kystes et tumeurs du sein, de l’ovaire et de l’utérus, les tumeurs de l’hypophyse, les kystes et tumeurs, de l’utérus et certains de la peau, le cancer colo-rectal et le cancer du poumon.


Comment agit le Qi Gong dans la prise en charge des différents troubles émotionnels ou mentaux ?


C’est une excellente question, particulièrement parce que tout le monde ne devrait pas pratiquer certaines formes de méditations Qi Gong. En Chine par exemple, ils y avaient des patients qui étaient plus enclin à expérimenter certaines formes de délires, de psychoses et autres désordre du Shen (Coeur et esprit). C’est pourquoi certaines méditations de guérison leurs sont contre-indiquées.
Il est important de comprendre que les méditations Qi Gong (travail de l’énergie) et Shengong (Travail du Coeur/Esprit) augmentent naturellement vos sensations et vos perceptions intuitives. En tant qu’enseignant, nous commençons traditionnellement par apprendre aux étudiants à établir une fondation énergétique solide qui s’enfonce dans la Terre et leur Dantian inférieur. L’étudiant peut alors progresser et construire sur cette importante fondation qui est essentielle, particulièrement avant de les introduire à des types plus avancées de méditations.


Le monde de la médecine occidental est réputé assez hermétique aux pratiques énergétiques. Comment en êtes vous venus à donner des conférences dans des hôpitaux et former des médecins au Qi Gong médical ?


A l’origine on m’a demandé de venir donner des conférences au Centre Médical de Houston et de nombreux autres hôpitaux occidentaux suite aux centaines de patients cancéreux que j’avais traité, ce qui a attiré sur moi l’attention des médias et des Oncologues qui étaient en charge des patients en question.
J’ai aussi été présenté dans un périodique international nommé “Newsweek Magazine”. Peu après, de nombreux hôpitaux et organisations se sont intéressés à ce que je faisais et au Qi Gong Médical Chinois.


Quels sont les buts de l’International Insitute of Qi Gong medicine ?


L’objectif principal de l’institut international de Qi Gong médical est de continuer à rendre ces merveilleuses connaissance thérapeutiques et pouvant modifier votre vie, disponible au grand public; pour que tout le monde puisse profiter de cette ancienne sagesse.


ÉSOTÉRISME / MAGIE


Comment en êtes-vous venus à créer le Tian Yun Gong ?


Même si j’avais appris de nombreuses techniques ésotériques taoïstes qui pouvaient être utilisées de manière efficace aussi bien dans les arts martiaux que dans la guérison, j’avais au départ une grande appréhension à partager ce genre d’information avec qui que ce soit, mêmes mes propres élèves. Cependant, après y avoir longuement pensé, j’ai finalement décidé d’enseigner certaines techniques de magie taoïste à quelques un de mes disciples les plus avancés et en qui j’avais le plus confiance.
Après ça, j’ai commencé à partager toutes mes connaissances secrètes et finalement j’ai crée le temple Tian Yun Gong en tant qu’”organisation ombrelle” et grâce à laquelle j’offre au public les enseignements de la secte taoïste de la Grande Clarté de Mao Shan, de la secte taoïste des Maîtres Célestes de Longhu Shan et de l’ancienne tradition bouddhiste de Nyingma.


Que signifie pour vous être prêtre taoïste ?


Pour moi, tout prêtre est une personne qui a découvert comment avoir ses besoins satisfaits par le Divin et le Royaume spirituel et qui décide alors de ne plus vivre pour eux même sur terre mais qui choisissent plutôt de vivre en tant que “facilitateur de la transformation spirituelle divine” pour tous ceux qui en ont le besoin. Je pense ainsi que nous sommes tous appelé à devenir “prêtre” et à évoluer spirituellement pour devenir de véritable hommes et femmes de la Lumière Divine et qui vivent en tant que témoin de la joie et de la compassion divine dans le royaume terrestre.

Quelques fois, j’ai rencontré des personnes qui étaient confuses par le fait que je m’entraîne aux différents enseignements spirituels contenus dans trois Religions différentes (Christianisme, Taoïsme et Bouddhisme)
J’ai toujours expliqué que je suis un abbé supérieur taoïste, superviseur et guide de plusieurs Abbés, Prêtre et disciples au temple. Je suis aussi un Chrétien qui aime et suit les enseignements de Jésus et j’ai aussi consacré de nombreuses années d’entraînement ésotérique de la Mystique Bouddhiste Nyingma qui m’a été enseigné par un Lama bouddhiste puissant mais généreux

Selon ma compréhension, l’essence de l'enseignement de Jésus “Christ” (“L’Oint”) est basé sur la l’amour avec comme principal objectif des ses enseignements, Aimer Dieu et s’Aimer les Uns les autres. Au delà de ça, toutes les doctrines qui parcourent le globe ne sont simplement que des dogmes religieux, basés sur l’opinion d’autres personnes
Et l’essence de l’enseignement du Bouddha (“L’Eveillé) est principalement basée sur l’expérience de la véritable liberté spirituelle en se débarrassant de tout attachement à des personnes, des lieux, des objets qui sont considérés comme la principale cause de souffrance de tous les êtres humains.Et, dans la compréhension bouddhiste de la vie, tout comme dans l’enseignement christique originel, tout individu reçoit personnellement  la récompense spirituelle de toutes ses actions karmiques (“Cause et effets” “On récolte ce que l’on sème)

L’enseignement originel du taoïsme ancien (“Celui qui suit la Voie”) est basé sur l’harmonie de l’homme avec les cycles naturels énergétiques du Ciel (Soleil, Lune, Etoiles) et de la Terre (Sol, Vent, Eau) et acquérir “Ling Qi” (“l’énergie surnaturelle”) dans le but de développer “De” (“L’intégrité et la Vertue)

Tous ces systèmes peuvent être ainsi utilisés simultanément pour se soutenir entre elles et sont toute bénéfiques dans le développement d’une forte Voie Spirituelle vers le Divin. Je crois que c’est là l’objectif principal de tout prêtre, de toutes les traditions spirituelles.


Dans son apprentissage, comme dans sa pratique, quels sont les caractéristiques et particularités de la magie taoïste comparée aux systèmes occidentaux tels que la Kabbale, la Wicca etc… ?


Après plusieurs années d’études, j’ai trouvé plusieurs points communs entre différents systèmes magiques. Par exemple lorsque l’on pratique n’importe quel rituel, tout le monde commence par une “Purification” puis par une “Activation”. Puis juste après cela il y’a la présentation des offrandes et l’émission d’une certaine requête ou d’une faveur.

Toute culture ancienne a sa propre approche pour interagir avec les différents royaumes spirituels et les micro-pulsations d’énergie subtile qui existe dans ces mondes énergétiques particuliers. Chaque culture catégorise les différentes forces surnaturelles et les entités vivant au travers du royaume minéral, végétal, celui des insectes, des animaux des humains et du “Royaume Souterrain” selon leur propre et unique compréhension qui elle même se base sur leur propre filtre culturel. Cependant, la manière dont nous interagissons avec ces puissantes entités est toujours la même, avec respect et gratitude.

Après avoir étudié plusieurs systèmes magiques et spirituels, j’ai découvert que dans la plupart des voies, même en suivant des voies différentes, des manifestations énergétiques similaires vont avoir des terminologies différentes. Au final, nous arrivons tous au même endroit au sommet de la montagne.


Quelle est l’importance de la filiation ou de l’appartenance à une lignée dans la magie taoïste ? Est-elle nécessaire pour qu’un rituel fonctionne ?


D’un point de vue magique, l’énergie puissante d’une lignée forte est extrêmement importante. Et ce car depuis sa fondation originelle, chaque système magique a développé une relation étroite avec ses enseignants célestes et gardiens,  qui sont ‘’engagés” pour protéger les enseignements et les enseignants; et pour ‘’activer et éveiller’’ énergétiquement les transmissions spéciales des connaissances spirituelles qui sont traditionnellement transmisent à travers la lignée de maître à disciple.

Sans cette couverture spirituelle particulière et cette protection énergétique, la réelle information qui transforme la vie et les pouvoir surnaturels associés avec les enseignements particulier d’une lignée magique est traditionnellement tenu à l’écart des non initiés. A cause de cela, souvent des esprits malveillants vont entrer et essayer de tromper les individus non protégés, tout particulièrement quand ces dernier essayer et invoque certaines déités associées à une secte magique particulière.  

Autrement dit, au début, il est conseillé de venir d'abord sous la protection spirituelle et la guidance d'un maître de la lignée qualifiée, avant d'essayer de «jouer» avec tout type de magie ancienne.



Dans quelle langue doit être prononcée une incantation ? Dans sa langue d’origine ou dans celle qui a le plus de sens pour nous ?


Prononcer l'incantation en utilisant des ''mots de pouvoir''. Si ces 'mots de pouvoir'' viennent du cœur/esprit, alors ils seront efficaces. Certains préfèrent utiliser d'autre langages, d'autres excellent dans l'utilisation du leur, ce qui importe le plus c'est que votre corps et votre esprit parlent d'une seule voix, et que vous prononciez ces mots avec une foi totale et une profonde conviction.

Si quelqu'un vous dit que les déités vous écouteront seulement si vous parler leur langage parfaitement, alors il est probable que ces déités avec lesquelles ils travaillent soient des fantôme de bas niveau. Les vrais déités parlent d'esprit à esprit et ne sont pas limitées par les barrières du langage. Toutefois  la connexion de ''cœur à cœur'' qui existe entre vous, la déité, et les mots de pouvoir employés, doit être solide, forte, et énergétiquement tangible.



THE INTERNATIONAL INSTITUTE OF MEDICAL QIGONG PUBLISHING HOUSE INC.



Vous avez publié de nombreux livres notamment sur les pratiques taoïstes ésotériques, ne craignez-vous que vos lecteurs aient accès à des informations ou à des pratiques qui pourraient s’avérer dangereuses pour eux ?


Bien que tous ces anciens enseignement soit réels, il sont aussi auto-régulés. En d'autre termes, sans s'être vu enseigner comment activer ces rituels, ils ne fonctionneront pas. Tous ces livres que j'ai rendu public sont les manuels d'enseignement que j'utilise dans tous mes enseignement taoïstes à huis clos. Si vous êtes actuellement en train d'apprendre auprès d'un professeur Taoiste, alors toutes ses informations sont très importantes à avoir, et vous les trouverez très utiles et applicables lors de travaux pratiques.


Beaucoup du contenu de vos livres sont considérés comme des enseignements dits “secrets”. Pourquoi les avoir publié et quelles ont été les réactions parmis vos pairs ?


J'ai publié ces différents ouvrages car certains disciples se sont vu introduire auprès de ces enseignements, mais nécessitent encore d'être approfondis. Par conséquent ces ouvrages veulent assister à la fois les professeurs et leurs disciples pour se rappeler et récupérer certains enseignements qui ont parfois été perdu dans la transmission de maître à disciple. De plus, comme tous les enseignements magiques sont des systèmes d'instruction à huis clos, et qu'avec certain maîtres, les disciples se voient interdire de prendre des notes durant les lectures et transmissions d'informations; ces livres sont de simple mémentos, conçu pour assister le professeur et le disciple dans la mémorisation et l'utilisation de ses anciennes connaissances. Ils permettent aussi de transmettre efficacement ces informations secrète aux génération futures.


Vous avez publié récemment vos mémoires dans l’ouvrage : A MASTER’S JOURNEY: SECRET MEMOIRS OF A WARRIOR, HEALER, & MYSTIC quelle était votre volonté au travers de cet ouvrage ? (Ce nouvel ouvrage est disponible ici : sur ce site )


Quand je repense à ma vie, et revois toutes les expérience étranges et unique que j'ai pu vivre dans les arts martiaux, en tant que guérisseur, savant et prêtre, je suis extrêmement reconnaissant pour toutes ces importantes leçons et envers les professeurs qui m'ont façonné et guidé vers ce que je suis devenu aujourd'hui.

Toutes ces nombreuses expériences uniques, ont été essentielles en restructurant ma vie, et ont été les instruments de l'élévation de mon esprit en menant toutes mes études et travaux à un haut niveau de découverte de soi, connaissance de soi et transformation spirituelle.

Je comprends maintenant que ces importantes expériences, furent à la fois nécessaires en tant qu'instruments de motivation depuis le ''service de soi'' jusqu’au ''service des autres''; et m'enseignèrent aussi que ce n'est qu'à travers une grande gratitude et une grande joie, que le cœur peut être vraiment ouvert.

Mon professeur de Bouddhisme Nyingma m'a dit une fois (ce qui m'a aidé à changer ma façon de voir la vie) la chose suivante :

"Apprend d'abord comment devenir 'délibérément joyeux' car c'est notre vrai nature intrinsèque. Seulement après tu pourras travailler à devenir 'délibérément aimant et bon'; cela changera votre façon d'être".



CONCLUSION


Pourquoi la connexion avec le divin est selon vous primordiale dans toute pratique (Combat, Soin, Magie) ?


Au début des années 90, mon enseignant taoïste de l’école de la porte du Dragon m'a expliqué une fois qu'il y a trois royaumes différents auxquels chacun doit s’éveiller; et chacun doit apprendre comment surmonter leurs puissantes influences tant qu'il vit sur le domaine terrestre. Cela ne peut se faire uniquement que par une connexion avec le divin.

Il expliqua ensuite que bien que le domaine terrestre soit un royaume fascinant dans lequel votre âme éternelle est en visite, pour explorer et avoir différente expériences, tant qu'elle est ici, elle doit aussi s'efforcer de surmonter et maîtriser le royaume physique de la matière; lequel s'est associé avec pour obtenir différents attachement émotionnels à divers possessions matérielles, et pour atteindre une position particulière de pouvoir.

Après cela, le ''voyageur'' doit surmonter le royaume énergétique, lequel est associé avec divers concrétisations et liens super-naturel de différents pouvoirs magiques.

Une fois que le ''voyageur'' à surmonté les puissantes influences de ce royaume, elle doit ensuite surmonter et maîtriser les plus subtiles influence énergétiques du royaume spirituel, lequel est traditionnellement associé aux différents esprit surnaturels et déesse célestes.

Le chemin que l'on m'a enseigné, veut que ce n'est qu'après avoir surmonté et maîtrisé le royaume de la matière que l'on peut vraiment comprendre et progresser à travers le subtil royaume de l'Énergie.  Pour ce faire il vous est en premier lieu permis d'obtenir différentes possessions matérielles pour votre propre plaisir. Toutefois ce type d'abondance n'est qu'un simple test qui agit comme une ''distraction'' énergétique.
Comme toutes ces choses matérielles sont temporaires, le défi et test survient durant le voyage particulier que l'on fait pour posséder quelque choses; aussi bien que ce que l'on fait après avoir obtenu la chose en question (personne, lieu, objet). En d'autres termes comment et qu'est ce que vous faites de spécial pour essayer de maintenir une emprise énergétique sur quelques choses de temporaire. Par exemple, quelques personnes développent un puissant attachement mental et émotionnel sur quelqu'un, un endroit ou une chose, si fortement qu'elles se vident de leurs force vitale; tandis que d'autres apprennent simplement à apprécier ces personnes, endroit et choses comme un cadeau unique, et se faisant reportent tout leur attachement énergétique sur leurs influences accumulées durant leurs vies. Il est a noté que les personnes qui peuvent rapidement se libérer de leurs liens envers ce royaume de bas niveau d’influence, et qui sont capable d'accomplir et d’intégrer cette importante transition, atteignent souvent cette libération du fait de leur profonde connexion spirituelle avec une force divine puissante.


Un conseil pour le lecteur de cette interview ?


Si je devais vous laisser avec une seule pensée à méditer ce serait de toujours se rappeler que l'on ne grandit vraiment que par un respect  et une humilité sincère.




Merci beaucoup !
Par Ushiro pour Equi-nox.net
Août 2016